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Tamara Drewe, de Stephen Frears (mercredi 4 janvier 2012)


 
Trailer - Tamara Drewe from Tour de Force on Vimeo.

C'est la nouvelle année, et le ciné-club prend ses bonnes résolutions avec un nouveau cycle consacré à l'humour britannique qui devrait permettre à tous de digérer le chocolat et de surmonter la rentrée !  Nous inaugurons le cycle avec Tamara Drewe, de Stephen Frears, adapté d'un roman graphique anglais, avant de laisser la place la semaine prochaine aux Monty Python, qui nous conteront la Vie de Brian. Pour en savoir plus sur nos prochaines projections, nous vous invitons à télécharger notre guide des séances ! Et pour résumer :

Rendez-vous le mercredi 04 janvier, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Tamara Drewe
de Stephen Frears


Tamara Drewe de Stephen Frears au ciné-club de l'ENS



Tamara Drewe n’est sûrement pas le meilleur film de Stephen Frears. Mais c’est pour moi une gourmandise de cinéma, c’est-à-dire le vice d’un amateur. Certes, l’ensemble est de facture classique, presque datée, à l’image de ce village paumé dans la campagne anglaise. Si vous veniez chercher le calme et la sérénité dans cette contrée verte et reculée, vous le trouverez peut-être dans les vieilles pierres de carte postale ; jamais dans les relations qu’entretiennent ces femmes et ces hommes vivant à la ferme. En revanche, vous y découvrirez de la jalousie, du mépris, de l’envie, du désir, des pensées minables et surtout beaucoup de bêtise, la chose du monde la mieux partagée. Il ne manquait plus que Tamara Drewe pour mettre le feu aux poudres, et pour donner son nom à une ravissante comédie de moeurs.

Tirade du nez

Avant que la demoiselle fasse son grand retour dans ce petit milieu, voici ce qu’il faut savoir de ce village fictif. Un auteur de polars à succès, Nicholas, tient une ferme où des écrivaillons cherchent calme et inspiration pour leurs prochaines oeuvres, qu’il s’agisse de romans policiers lesbiens ou d’une biographie universitaire de Thomas Hardy. Il serait plus exact de dire que la ferme est tenue par Beth, la femme de Nicholas, pendant que ce dernier travaille à son prochain best-seller et gère un certain nombre de maîtresses. Tamara arrive de Londres, où elle tente de devenir journaliste, pour revendre une maison de famille. Immédiatement, tout le village bruit des rumeurs et des commérages à propos de la jeune femme, en particulier au sujet de son opération du nez... Nez qui pourtant semble ravir les mâles du patelin, de son amour d’enfance aux hommes (bien) plus âgés. C’est parti pour un grand bal qui voit se déchaîner les tensions sexuelles et les abus de pouvoir ou de confiance. Une fois que Tamara a mis le pied dans ce nid de guêpes, il lui sera difficile de s’en dégager.

Princess Bride, de Rob Reiner (mercredi 14 décembre 2011)



 
Séance de Noël au ciné-club de l'ENS ! Avant de commencer l'année 2012 en beauté avec un cycle consacré à l'humour britannique, et pour célébrer à notre manière l'arrivée des vacances, nous projetons Princess Bride de Rob Reiner, film "culte" pour beaucoup et, on l'espère, bientôt pour tous les autres — qu'on peut donc appeler pour le moment les "incultes". Pour en savoir plus sur nos prochaines projections, nous vous invitons à télécharger notre guide des séances ! Et pour résumer :

Rendez-vous le mercredi 14 décembre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Princess Bride
de Rob Reiner



Princess Bride, de Rob Reiner au ciné-club de l'ENS
Petit jeu : "regarde bien le titre de l'affiche. Ne vois-tu rien de remarquable ?"


Merci Chloé pour le synopsis !



Cloué au lit par la grippe, un petit garçon est condamné à écouter les conseils de sa mère et même de subir un grand-père rabat-joie : et voilà en plus que son grand-père se met en tête de lire à haute voix un conte merveilleux avec « une histoire où on s'embrasse ». Alors que c'est à contre cœur qu'il avait commencé à écouter l'histoire de la belle Bouton d'Or, il va finir par être conquis par ce conte...



Un conte merveilleux revisité.



Les années 1980 sont riches en films de fantaisie devenus cultes, avec Dark Crystal de Jim Henson, L’Histoire sans fin de Wolfgang Petersen, Legend de Ridley Scott, … Princess Bride sort tout particulièrement du lot, par la grande maîtrise de Rob Reiner en ce qui concerne l'adaptation au cinéma du conte de William Goldman. Le coup de génie de Reiner sur Princess Bride est de raconter un conte de fées sans tomber dans une fade mièvrerie, s'adressant à un large public, tous âges confondus.



C’est donc avec forces renvois vers l’univers des films de capes et d’épées de l’âge d’or d’Hollywood que Reiner construit son film. Chaque personnage forme une figure-type, avec son objectif ultime, sa force et sa faiblesse. 

Le ballon blanc, de Jafar Panahi (jeudi 8 décembre 2011)

 
WHITE BALLOON TRAILER from BOOKER HIGH on Vimeo.

Après trois films inclus dans un cycle thématique autour du train, et notre séance de clôture avec Jean-Marc Barr, nous vous présentons un film du réalisateur iranien trop peu connu Jafar Panahi : Le ballon blanc, qui a remporté la Caméra d'Or à Cannes, en 1995. Pour en savoir plus sur nos prochaines séances, nous vous invitons à télécharger notre guide des séances ! Et pour résumer :

Rendez-vous le jeudi 8 décembre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Le ballon blanc
de Jafar Panahi


Razieh veut un beau poisson rouge bien dodu pour la nouvelle année. Elle trouve ces poissons gracieux avec leur grandes nageoires, ils dansent dans le bocal, pas comme les petits poissons rouges maigrelets de sa mère. Razieh peine à obtenir de sa mère l’argent pour le poisson, mais grâce à son frère, sa mère lui confie un billet de 500 dont elle devra ramener la monnaie. Mais en allant l'acheter, la petite fille perd le billet. Et il sera très dur à retrouver. Razieh devra vivre beaucoup d'aventures avant d'arriver à ses fins.

Europa, de Lars Von Trier et en présence de Jean-Marc Barr (mercredi 30 novembre 2011)





Rendez-vous le mercredi 30 novembre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Europa, de Lars Von Trier
En compagnie de l'acteur Jean-Marc Barr

Europa, de Lars Von Trier, avec Jean-Marc Barr
Mercredi 30 novembre, nous terminons le cycle sur le "cinéma du rail" avec un superbe film de Lars Von Trier, Europa, et en présence de l'acteur principal Jean-Marc Barr — qui a également joué dans Le grand bleu, Breaking the waves. La projection sera suivie d'une discussion avec Jean-Marc Barr. Pour plus de renseignements sur les séances à venir, n'hésitez pas à consulter notre tout nouveau guide des séances.

Voici le synopsis détaillé d'Europa, rédigé par Virginie !

« Deeper into Europa » 

En octobre 1945, Leopold Kessler, jeune Américain d'origine allemande, part pour l'Allemagne. Il veut contribuer à la reconstruction du Vieux Continent ; son oncle, employé à la compagnie ferroviaire Zentropa, le prend en charge et le prépare au métier de contrôleur des wagons-lits. Depuis le train qui sillonne l’Allemagne, le jeune homme découvre un pays déchiré et détruit ; à mesure que l’express s’enfonce « still deeper into Europa », il le porte à la rencontre de l’amour, de ses propres contradictions et de son destin.

L'équipe du ciné-club, en compagnie de Jean-Marc Barr

Le mécano de la "General", de Buster Keaton (mercredi 23 novembre 2011)


Bande-annonce de The General, de Buster Keaton (1927).

Après The lady vanishes, nous poursuivons notre cycle sur le train et le cinéma avec Le mécano de la "General" (The General) de Buster Keaton. Pour vous renseigner sur les prochaines séances (notamment la projection le 30 novembre d'Europa de Lars von Trier, en compagnie de l'acteur principal Jean-Marc Barr), n'oubliez pas de lire ou de télécharger notre tout nouveau guide des séances !

Rendez-vous le mercredi 23 novembre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Le mécano de la "General"
de Buster Keaton


Le mécano de la General, de Buster Keaton
Pour ce cycle consacré aux films qui se sont emparés du thème du chemin de fer, nous ne pouvions pas manquer ce classique du cinéma. Le train ne se limite pas à un élément de décor dans Le mécano de la "General" : s'il fallait créditer les acteurs dans l'ordre d'apparition des personnages, le mécano Buster Keaton n'apparaîtrait qu'après sa locomotive, la General. Le premier plan suit quelques instants le trajet linéaire du train ; le deuxième nous montre le mécano au travail, ou plus exactement le mécano qui caresse amoureusement le métal. C'est donc un couple qui porte le film, Johnnie Gray et son train, Le mécano de la "General" (le titre traduit en français) et The General (le titre original).

Un film de guerre ?


On sait que le personnage de Keaton est "un homme qui ne rit jamais", que ses premiers films sont plus sombres que les longs métrages qu'il réalise par la suite. Il y a parfois une certaine gravité dans son oeuvre. Et The General aurait très bien pu devenir une de ses oeuvres les plus sombres.

Le fait historique sur lequel se fonde le film  aurait pu en faire un film historique, voire un film de guerre, bien que Keaton ait ajouté des éléments de fiction pour écrire le scénario. Rappelons brièvement l'histoire : lorsque la guerre de Sécession éclate aux Etats-Unis, les hommes prennent les armes et le prestige de l'uniforme n'est pas sans séduire Annabelle, la fiancée de Johnnie. Malheureusement, ce dernier est mécano du train le General : pour ne pas perdre un ingénieur, le Sud refuse de l'engager. N'étant pas envoyé au combat, Johnnie voit sa fiancée lui refuser son amour. Mais tout va changer quand les forces de l'Union s'emparent à la fois de la General et d'Annabelle. C'est alors une véritable course-poursuite qui s'engage, et qui va rythmer le film en un aller-retour endiablé.


Une femme disparaît, d'Alfred Hitchcock (jeudi 17 novembre 2011)



Bande-annonce de The lady Vanishes, d'Alfred Hitchcock.

Erratum : Contrairement à ce qui était prévu, la projection d'Europa en compagnie de Jean-Marc Barr n'aura pas lieu jeudi 17 novembre mais mercredi 30 novembre.

Pour commencer notre cycle sur le chemin de fer au cinéma, nous vous proposons un classique d'Alfred Hitchcock, Une femme disparaît (The lady vanishes).

Rendez-vous le jeudi 17 novembre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Une femme disparaît
d'Alfred Hitchcock

Et voici un merveilleux synopsis, merci Mélodie !

Affiche de The Lady Vanishes (Une femme disparaît) - Hitchcock
Transgresser les frontières

Iris, en vacances dans les Balkans rejoint l’homme qu’elle doit épouser à Londres : elle prend le train. La situation de départ dans un film de Hitchcock est toujours des plus communes : c’est dans la vie quotidienne, dans la banalité et la routine des personnages que prend racine l’engrenage qui les conduira à affronter des situations extraordinaires, à déjouer des complots machiavéliques, à accepter, en somme, une plongée définitive dans l’univers du romanesque et de l’invraisemblable. Cette particularité hitchcockienne, qui érige le basculement d’une réalité à l’autre au rang de loi scénaristique, postule la perméabilité des frontières conventionnelles auxquelles le spectateur est habitué.

Comédie et thriller

La première de ces frontières est celle du genre. Le film, divisé très nettement en deux parties, convoque deux genres bien distincts. La comédie d’abord, qui permet de présenter tous les voyageurs et de définir les contours de leur personnalité à partir de leur réaction face à un imprévu (l’arrêt du train, bloqué par une avalanche), et de familiariser le spectateur avec ces figures qui, bien que transposées dans un autre genre (le thriller) et un autre contexte (le voyage proprement dit), ne laisseront pas de garder les mêmes caractéristiques. Peu nombreuses, ces caractéristiques contribuent à créer des « types » qui lient les personnages secondaires à un élément précis auxquels ils se révèleront fidèles tout au long du film : on pense bien sûr au cricket pour les deux anglais, à la lâcheté de l’homme voyageant avec sa maîtresse, etc…

Moi, la finance et le développement durable, de Jocelyne Lemaire-Darnaud (jeudi 10 novembre 2011)






Moi, la finance et le développement durable - Bande-annonce.

En partenariat avec l'association Ecocampus, nous passerons jeudi 10 novembre le film Moi, la finance et le développement durable (dont le trailer est disponible ci-dessus, à l'intention de ceux qui ne lisent pas nos beaux synopsis), réalisé et produit par Jocelyne Lemaire-Darnaud. La projection devrait être suivie d'un débat avec la réalisatrice. Et pour ceux qui voudraient gagner du temps, voici les quelques informations à retenir pour se rendre sans encombre à la prochaine séance.

Rendez-vous le jeudi 10 novembre, à 20h
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Moi, la finance et le développement durable
En partenariat avec Ecocampus, en présence de la réalisatrice Jocelyne Lemaire Darnaud


En attendant un synopsis et une présentation d'Ecocampus, voici la présentation du film qui est faite sur le site officiel :

Des brokers, un magicien, des analystes financiers, un chat qui pense, des syndicalistes, un économiste hétérodoxe, une bonne sœur, des ONG, un économiste jésuite, des banquiers, un colibri, un scorpion sur le dos d’une grenouille répondent aux interrogations d’une ménagère de plus de cinquante ans qui se sert de son temps de cerveau enfin disponible pour titiller la Finance sur sa responsabilité face au développement durable.

Ce film citoyen est une réflexion sur la schizophrénie dans laquelle nous enferme le système capitaliste.
Nous dénonçons les abus des grandes entreprises, la destruction des territoires, le non-respect du droit humain, les drames sociaux et les licenciements sans nous interroger réellement sur la circulation de notre argent et de ce que cela produit.

Comment sont financés les abus constatés et surtout par qui ? En partant de mon expérience personnelle et de mon petit livret développement durable, je suis allée à la rencontre de la Finance dite Ethique.

Cette enquête à pour but de permettre à chacun d’entre nous, de prendre conscience de sa place dans le jeu financier et du contre pouvoir que l’on peut exercer et ainsi faire bouger les choses.

La reine des pommes, de Valérie Donzelli (mercredi 2 novembre 2011)




Après le succès public et critique de La guerre est déclarée, nous voulions vous présenter le premier long-métrage de Valérie Donzelli : La reine des pommes, sorti en 2010, une comédie française, musicale et romantique.

Rendez-vous le mercredi 2 novembre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
La reine des pommes
de Valérie Donzelli

Et pour les (plus) courageux lecteurs du blog, voici le synopsis du film :

Affiche de la reine des pommes
La Reine des pommes est le premier film de Valérie Donzelli, sorti discrètement en 2010. Cette seule phrase suffit aujourd'hui à donner envie de voir le film. Mais essayons tout de même de savoir de quoi il s'agit.

Brièvement, plantons le décor : Mathieu (Jérémie Elkaïm) quitte Adèle, qui l'aime encore passionnément. Anéantie, la jeune femme ne pense plus qu'à la mort et à chanter son désespoir dans les rues de Paris et sur des compositions de Benjamin Biolay. Elle trouve du réconfort auprès de Rachel, qui lui conseille de rencontrer d'autres hommes afin d'oublier Mathieu. Synopsis confondant de banalité et inspiré par quelques autres comédies musicales parisiennes, n'est-ce pas ?

Mais attendez un peu avent de bailler de ces coïncidences évidemment fortuites ! Il faut tout d'abord que je réponde à la question que se pose tous les amateurs de pop française des années 1980 (ne soyez pas timides). Ainsi pourquoi choisir pour titre celui du fameux single de Lio ? Une lecture attentive des paroles devrait nous aider dans notre enquête. En effet, entre les sons s'extrayant du synthé, on entend distinctement :

« Celle-là elle leur court derrière
Les catastrophes elle en a fait une carrière
Quand elle les rattrape elle s'étonne encore
D'aller terminer sa course dans le décor. »

Soit une parfaite description du personnage d'Adèle tel qu'il nous apparaît dès la scène initiale (bien que sur une chanson de Charles Trenet). Mais Valérie Donzelli emprunte non seulement le caractère de son personnage à la chanson, mais aussi la tonalité du film. La Reine des pommes est donc un film léger et drôle, une sorte de parodie des « films d'auteurs français » que nous apprécions par ailleurs, de l'évident Christophe Honoré à Jacques Demy ou François Truffaut. Le burlesque y a toute sa place. Pour le comprendre, reprenons le synopsis : Rachel n'est nulle autre que la cousine borgne d'Adèle, dont l'oeil « ressemble à une méduse », tous les hommes que rencontre Adèle – Pierre, Paul et Jacques – ont le même visage que Mathieu ... On suit ainsi le personnage de rencontres en rencontres, du désespoir – qui la laisse, évanouie, dans tous les coins d'un même jardin public – à l'enthousiasme et aux expériences les plus inattendues. Adèle est toujours naïve mais confiante, toujours prête à embrasser une nouvelle aventure quitte à se retrouver dans de délicates positions (au propre comme au figuré et ne comptez pas sur moi pour en dévoiler plus). Tout ceci pour aboutir à une formidable scène finale, qui transforme le vaudeville en quelque chose de nouveau par la situation inédite dans laquelle se trouve Jérémie Elkaïm.

Valérie Donzelli nous propose donc de suivre cette (très) bonne poire, dont les (més)aventures nous ravissent. Soyons heureux, car comme dans la chanson, « elle a l'goût du désastre et elle en redemande ».

(merci à Lucie pour le synopsis !) 

The last show, de Robert Altman (mercredi 26 octobre 2011)





Rendez-vous le mercredi 26 octobre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
The last show
de Robert Altman
En attendant un synopsis et une présentation d'Ecocampus, voici la présentatio



Depuis trente ans, l’émission de radio hebdomadaire A Prairie Home Companion fédère un public fidèle autour d’une petite troupe de chanteurs et d’amuseurs : il y a là les sœurs Johnson, les cow-boys Dusty et Lefty, le vieux Chuck et bien d’autres, réunis autour du flegmatique maître de cérémonie, Garrison Keillor. Mais l’émission de ce soir au Fitzgerald Theater de Saint Paul, Minnesota, pourrait bien être la dernière...

Un monde à part

Dès les premières minutes du film, la caméra de Robert Altman semble soulever le spectateur pour le déposer comme par magie à Saint Paul, d’abord au Mickey’s Diner pour un bref prologue, puis au cœur du Fitzgerald Theatre, dont il ne ressortira qu’à l’extrême fin du film. Comme dans Nashville ou Gosford Park, Altman articule The Last Show autour d’un lieu central ; ici, le Fitzgerald Theater, un espace clos et protégé sans fenêtres sur l’extérieur mais dans lequel les nombreux miroirs reflètent à l’infini une lumière chaude et enveloppante. C’est un petit monde chaleureux, autarcique et anachronique peuplé d’une troupe d’irréductibles s’échinant à prolonger jusqu’à notre époque l’heure de gloire de la radio d’après-guerre, de ses chansons country et de ses fausses réclames ringardes – A Prairie Home Companion était d’ailleurs une véritable émission de radio orchestrée par Garrison Keillor lui-même, qui a écrit le scénario de The Last Show et y joue son propre rôle. 

L'esprit de la ruche, de Victor Erice (mercredi 20 octobre 2011)






Nous poursuivons ce cycle sur l'enfance, avec un film trop peu connu de Victor Erice : L'esprit de la ruche.

Rendez-vous le mercredi 20 octobre 2011, 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
L'esprit de la ruche
de Victor Erice


Sorti en 1973, dans les derniers jours de la dictature du Général Franco, L’Esprit de la ruche s’est vite imposé en tant que chef d’œuvre du cinéma espagnol. Pourtant, plusieurs des artistes doués ayant participé au premier long métrage de Victor Erice, une exploration atmosphérique de l’expérience d’un enfant dans un village maussade à l’époque de la guerre civile, ont rencontré des malheurs depuis. Erice, considéré comme l’un des premiers auteurs espagnols, n’a pour autant achevé que deux films après celui-ci ; l’œuvre du grand directeur de la photographie Luís Cuadrado a été tragiquement abrégée par sa cécité ; récemment, le réalisateur a révélé que l’actrice de 6 ans, Ana Torrent, reste hantée par son rôle iconique à ce jour. Sans doute, peu de films font si forte impression sur leurs créateurs ou spectateurs.

Gloria, de Cassavetes (mercredi 27 septembre 2011)



Après deux films inclus dans un cycle thématique autour de l'enfance, voici Gloria de John Cassavetes. Pour en savoir plus sur nos prochaines séances, nous vous invitons à télécharger notre guide des séances ! Et pour résumer :

Rendez-vous le mercredi 27 octobre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Gloria
de John Cassavetes

Plongée dans la violence de la mafia new-yorkaise : la première scène du film débouche sur le massacre d'une famille entière, dont le père projetait de trahir la mafia en livrant à la CIA un carnet rempli d'informations. Seul en réchappe le petit dernier, Phil, qui a été confié juste à temps, avec le carnet compromettant, à sa voisine de palier, Gloria. Mais cette femme de caractère au passé embrouillé et aux mœurs faciles, a tôt fait de comprendre la menace qui pèse sur le rescapé, que traqueront certainement les gangsters. Elle accepte alors de renoncer au confort de sa maison et s'échappe avec lui. La caméra les accompagne dans leur fuite en avant, course contre le temps, qu'éternise cependant la naissance d'une vraie affection entre les deux protagonistes. Une solution semble pouvoir les faire sortir de l'impasse : jouant de ses propres relations avec la mafia, Gloria pourrait restituer le carnet, et garder l'enfant...


Los Olvidados, de Bunuel


Le mercredi 28 septembre 2011 à 20h30 débutera notre cycle consacré à l'enfance au cinéma avec Los Olvidados, de Luis Bunuel.

Dans la banlieue pauvre de Mexico, les enfants sont livrés à eux-mêmes. La bande du Jaïbo attaque les aveugles et les culs-de-jatte pour gagner quelques pesos. Lorsque Jaïbo s'évade du pénitencier où il a été incarcéré par la faute de Julian, il décide de se venger et finit par tuer sous les yeux de Pedro celui qu'il accuse d'être à l'origine de son séjour carcéral. La vie de la bande de ces jeunes laissés-pour-compte bascule alors dans une spirale de violence.
Décentrer le regard
Le film s'ouvre sur les hauts lieux de la modernité : une voix off se superpose aux images-cartes postales des capitales mondiales. Mais la tour Eiffel, la statue de la Liberté et Big Ben s'effacent bientôt pour faire place à l'envers du décor ; un fondu enchaîné substitue aux monuments familiers des espaces marginaux, inconnus ; sous le vernis moderne de la grande ville, c'est la misère ancestrale qui apparaît à l'écran. Buñuel décentre le regard du spectateur et lui demande de participer à la vie des crève-la-faim qui peuplent ces espaces de l'en-dehors du progrès, espaces «oubliés» de la modernité mais paradoxalement engendrés par elle.


De bon matin, de Jean-Marc Moutout en avant-première, en présence de Jean-Marc Moutout et Valérie Dréville

De bon matin, de Jean-Marc Moutout, en avant première au ciné-club de l'ENS
Le ciné-club de l'ENS est heureux de vous convier à un événement exceptionnel : l'avant-première de De Bon Matin, le dernier film de Jean-Marc Moutout ! A l'issue de la projection, le réalisateur ainsi que la productrice et distributrice du film, Régine Vial, seront présents pour en parler et répondre à vos questions. Cette soirée spéciale nous permettra donc d'aborder avec eux toutes les étapes de la création de De Bon Matin : sa réalisation bien sûr, mais aussi sa production et sa distribution par les Films du Losange, qui ont rendu cette soirée possible.


Après La Fabrique des sentiments, Jean-Marc Moutout revient ici à ce qui faisait déjà le sujet de son premier long-métrage, Violence des échanges en milieu tempéré : la violence larvée et destructrice qui règne dans le monde du travail. Lundi matin, Paul Wertret, cinquante ans, se rend à la Banque Internationale de Commerce et de Financement, où il est chargé d’affaires. Il arrive, comme à son habitude, à huit heures. Il s’introduit dans une salle de réunion, sort un revolver et abat deux de ses supérieurs. Puis il s’enferme dans son bureau. Dans l’attente des forces de l’ordre, cet homme, jusque là sans histoire, revoit des pans de sa vie et les évènements qui l’ont conduit à commettre son acte.

Venez nombreux, et n'oubliez pas que le ciné-club est ouvert à tous et que les gens extérieurs à l'école sont tout à fait les bienvenus !


DE BON MATIN
Un film de Jean-Marc Moutout
Avec : Jean-Pierre Darroussin, Valérie Dréville, Laurent Delbecque, Yannick Renier, Xavier Beauvois...
Date de sortie : 5 octobre 2011

Le ciné-club fait sa rentrée !

Ca y est, voici venu ce moment tant attendu : le ciné-club de l'ENS fait sa rentrée ! Rendez-vous le mercredi 14 septembre à 20h30 en salle Dussane pour la projection en 35 mm de Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? de Robert Aldrich. Le tarif reste de 4 euros, 3 euros pour les membres du COF ; nous proposons aussi des cartes de 10 entrées pour 30 euros, non nominatives, utilisables quand vous le souhaitez et valables à vie. Et n'oubliez pas : le ciné-club est ouvert à tous, il n'y a aucune obligation d'appartenir à l'école pour assister aux projections. Vous pouvez donc nous amener tous vos amis, vos parents et votre mémé, ils seront les bienvenus !

A noter que, face à l'offre alléchante proposée le mardi soir par les cinémas du Quartier Latin, nous avons déplacé la séance hebdomadaire du mardi au mercredi.

Vous pourrez nous retrouver dans la Cour aux Ernests lors de la présentation des clubs : ce sera l'occasion de vous inscrire sur notre mailing list pour recevoir des informations sur le ciné-club tout au long de l'année, ou de rejoindre notre équipe si vous souhaitez pénétrer le mystère de la cabine de projection...
A bientôt !

Mélodie et Virginie

La star voit ressusciter, se détacher d’elle et se déployer le double archaïque : son image d’écran, sa propre image, omniprésente, envoûtante, rayonnante. Comme ses admirateurs, la star est subjuguée par cette image en surimpression sur sa personne réelle : comme eux, elle se demande si elle est bien identique à son double d’écran.*