Bande-annonce du film.
Le ciné-club revient !
La saison commence dans la bonne humeur avec la comédie américaine de Blake Edwards...
Durée : 99 minutes.
Couleur.
Pays : USA.
Année : 1969.
Avec : Peter Sellers, Claudine Longet, J. Edward McKinley.
Rapide synopsis :
Hrundi V. Bakshi, un acteur indien, est engagé par un studio hollywoodien pour interpréter un soldat indigène dans un remake de Gunga Din. Faisant preuve d'une terrible maladresse, il fait exploser un coûteux décor.
Exaspéré, C.S. Divot, le producteur, demande à ce que le nom de Bakshi soit inscrit sur une liste noire. Mais suite à un quiproquo, le comédien indien se retrouve en fait invité à la soirée annuelle du studio...
Et pour résumer :
Rendez-vous le mardi 17 septembre 2013, 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour voir ou revoir
The Party
de Blake Edwards
Proposition d'analyse
DRÔLE D’OISEAU
Rares sont les films dont l’argument narratif ne tient qu’à une bride de sandale, un simple bout de cuir défait, lequel rime instantanément avec «effet». Il suffit que Peter Sellers -alias Hrundi V. Bakshi- remette en place la lanière de sa chaussure de figurant pour anéantir une superproduction hollywoodienne.
«Get off of my set, get off of my picture!» menace le réalisateur, d’une voix fébrile. Radié des plateaux pour avoir détruit en une fraction de seconde un somptueux décor extérieur, Hrundi V. Bakshi laisse ainsi son costume de figurant au vestiaire. Un film de perdu, donc ; mais, de ce starter explosif, c’est aussi un film de lancé. Que The Partycommence !
En effet, un autre réalisateur, et pas des moindres, donne une seconde chance à Hrundi V. Bakshi : Blake Edwards propulse Peter Sellers – précieux complice depuis The Pink Panther (1963) - comme une boule de flipper sur un nouveau terrain, la villa ultramoderne d’un producteur richissime.
Dès lors, le film devient la captation fascinante de l’agonie d’un décor, le compte- rendu pas à pas du court-circuitage d’un huis clos. Si Hrundi V. Bakshi, dernier nom sur la liste noire, est censé être celui qu’on ne doit plus voir, il devient l’élément central de la narration, un corps sur lequel glisse l’espace, celui qui nous donne tout à observer; il devient le regard sur lequel chaque pan de (ré)action se raccorde.