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L'Armée des 12 singes, de Terry Gilliam (mercredi 4 avril)




Bande annonce de L'Armée des 12 singes, de Terry Gilliam

Le ciné-club s'essaye à la science-fiction! Après Stalker de Tarkovski, nous confions cette fois les rênes à Terry Gilliam et son Armée des 12 singes pour nous dire de quoi le futur sera fait.
Nous sommes en l'an 2035. Les quelques milliers d'habitants qui restent sur notre planète sont contraints de vivre sous terre. La surface du globe est devenue inhabitable à la suite d'un virus ayant décimé 99% de la population. Les survivants mettent tous leurs espoirs dans un voyage à travers le temps pour découvrir les causes de la catastrophe et la prévenir. C'est James Cole, hanté depuis des années par une image incompréhensible, qui est désigné pour cette mission.
Et pour résumer:


Rendez-vous le mercredi 4 avril, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
L'Armée des 12 singes
de Terry Gilliam


Metropolis, 2001 Odyssée de l'espace, Blade Runner et encore d'autres excellents films sont nourris des grands thèmes de la science-fiction : dystopie urbaine et sociale, colonisation spatiale, frontière entre humains et androïdes. Si ces films de genre peuvent impressionner ou divertir par leurs « univers » esthétisés, tout l'intérêt de la science-fiction est de pouvoir représenter à l'écran des grandes questions sociales (l'exploitation), philosophiques (une machine peut-elle penser ou aimer ?), voire métaphysiques (le monolithe de 2001). Ces thèmes classiques sont aussi le prétexte à des aventures intérieures, l'invitation à une introspection des sentiments et de la pensée.
Mais le sujet par excellence de la science-fiction ne serait-il pas le voyage dans le temps ? Avouons-le, quoi de plus délicieux qu'une oeuvre qui nous présente un avenir que ses habitants rêvent de déserter pour une époque passée ? Et que serait la science-fiction sans ce sujet de conversation et de méditation infinies qu'est le paradoxe temporel ?


Hana-Bi, de Takeshi Kitano (mercredi 28 mars 2012)



Bande annonce de Hana-Bi, de Takeshi Kitano


Pendant quelques semaines, nous allons vous proposer des films hors-cycle, pour élargir nos horizons et les thèmes abordés. Nous commençons dès cette semaine avec le chef d'œuvre poétique et violent du japonais Takeshi Kitano: Hana-Bi.


Terriblement traumatisé par la fin prochaine de sa femme et la paralysie d'un de ses collegues, blessé au cours d'une fusillade, le détective Nishi quitte la police. Il va commettre un hold-up pour soulager les miseres de ceux qui l'entourent. La sérénite du dernier voyage qu'il entreprend avec sa femme, vers le mont Fuji, va etre brisée par l'arrivée de yakusas vengeurs.


Et pour résumer:



Rendez-vous le mercredi 28 mars, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Hana-Bi
de Takeshi Kitano

Mysterious Skin, de Gregg Araki (mercredi 21 mars 2012)





Bande annonce de Mysterious Skin, de Gregg Araki


Autre époque, autre style. En clôture de notre cycle La prostitution au cinéma, nous vous proposons de partir dans l'univers dérangé de Gregg Araki, ici dans une de ses réalisation les plus conventionnelles. Nous nous devons de vous avertir que ce film a été interdit au moins de 16 ans lors de sa sortie en salle et qu'il comporte des scènes difficiles.


A huit ans, Brian Lackey se réveille dans la cave de sa maison, le nez en sang, sans aucune idée de ce qui a pu lui arriver. Sa vie change complètement après cet incident : peur du noir, cauchemars, évanouissements... Dix ans plus tard, il est certain d'avoir été enlevé par des extraterrestres et pense que seul Neil Mc Cormick pourrait avoir la clé de l'énigme. Ce dernier est un outsider à la beauté du diable, une petite frappe dont tout le monde tombe amoureux mais qui ne s'attache à personne. Il regrette encore la relation qu'il avait établie avec son coach de baseball quand il avait huit ans. Brian tente de retrouver Neil pour dénouer le mystère qui les empêche de vivre.


Et pour résumer:




Rendez-vous le mercredi 21 mars, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Mysterious Skin
de Gregg Araki
Film interdit aux moins de 16ans lors de sa sortie en salles. 
 
C'est donc à Mysterious Skin que revient la charge de fermer ce cycle consacré à la prostitution au cinéma. Après deux films emblématiques de l'oeuvre de deux grands cinéastes — Belle de Jour de Buñuel et Mamma Roma de Pasolini —, voici donc un long métrage qui, dirait-on, ne fait pas le poids. Gregg Araki est ce réalisateur contemporain, réputé être un cinéaste au mieux queer, au pire « pour ados », dont les références mélangent David Lynch, les séries télévisées et le rock shoegaze. Réalisé en 2004, le film ouvre dans la carrière du réalisateur une nouvelle période, qui participe à l'élaboration des codes du cinéma américain indépendant. Tout en traitant toujours de ses obsessions que sont la jeunesse et la jouissance sexuelle, Mysterious Skin aborde ces thèmes de façon inédite dans l'oeuvre d'Araki, que ce soit dans la tonalité du film ou dans son aspect plastique et cinématographique.

Mamma Roma, de Pier Paolo Pasolini (jeudi 15 mars 2012)




Bande annonce (en italien) de Mamma Roma, de Pier Paolo Pasolini


Nous poursuivons notre cycle La prostitution au cinéma avec un autre classique, italien cette fois : Mamma Roma de Pier Paolo Pasolini qui nous emmène à la rencontre de Mamma Roma et de son jeune fils dans l'Italie des années 60.


Lorsque son souteneur se marie, Mamma Roma, prostituée vieillissante, abandonne son métier. Elle décide alors de récupérer son fils, Ettore, qu'elle avait laissé en pension pendant seize ans, et tente de reprendre une vie stable et de s'insérer dans une société plus conventionnelle.




Et pour résumer:


Rendez-vous le jeudi 15 mars, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Mamma Roma
de Pier Paolo Pasolini




La louve, la Ville et la Mère romaine

Avec Mamma Roma, son deuxième film, Pier Paolo Pasolini perpétue ce qu'il avait commencé avec Accattone : une étude du rapport entre un lieu et les personnages qui le peuplent, entre les laissés pour compte, habitants de la marge qui évoluent dans une pré-histoire régie par des codes archaïques et la Ville Éternelle dont les mutations affectent ceux qui sont repoussés hors de son centre. Mais, alors qu'Accattone ne franchissait pas la barrière de classe du sous-prolétariat romain, retraçant les errances du protagoniste mendiant-souteneur dans les limites des faubourgs de la ville, Mamma Roma au contraire décrit l'ambition et l'espoir d'une ascension sociale, élévation qui conduit à diversifier les espaces urbains dans lesquels évoluent les personnages. Ville et personnage sont plus intimement liés encore dans ce deuxième film, et ce, dès le titre : la Mamma Roma dont il est question est aussi bien la prostituée qui aspire à rentrer dans le moule petit-bourgeois de la gente per bene (les braves gens), que la ville moderne, modifiée par le boom économique de l'Italie dans années 1960. Cet aller-retour entre un personnage qui cherche à se conformer aux normes de la modernité et une ville contrainte de changer de visage pour accueillir cette même modernité se noue autour de la figure d'Anna Magnani. L'actrice -dont Pasolini dira par la suite regretter le choix- incarne la ville plus qu'elle ne la symbolise : elle est Rome dans ses démonstrations bruyantes et exubérantes, dans ses soudains accès de joie ou d'abattement, la Rome actrice et la Rome duplice, la Rome attachée à ses fils, ville sainte et ville prostituée.

Belle de Jour, de Luis Buñuel (mercredi 7 mars 2012)


Bande annonce de Belle de Jour, de Luis Buñuel

Pour l'ouverture de notre nouveau cycle La prostitution au cinéma, nous vous proposons de découvrir le classique de Luis Buñuel Belle de Jour avec l'immense Catherine Deneuve dans le rôle principale et sulfureux d'une bourgeoise choisissant de se prostituer.

Epouse d'un jeune interne des hopitaux, Pierre, Severine n'a jamais trouvé un véritable plaisir auprès de lui. Un des amis du ménage, play-boy amateur de call-girls, lui glisse un jour l'adresse d'une maison clandestine. Troublée, Severine ne résiste pas à l'envie de s'y rendre et ne tarde pas à devenir la troisieme pensionnaire de Mme Anais. Elle y est appelée Belle de jour car ses visites surviennent chaque après-midi de deux à cinq heures.

Et pour résumer:



Rendez-vous le mercredi 7 mars, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Belle de Jour
de Luis Buñuel


Séverine Serizy (Catherine Deneuve) est une jeune bourgeoise, belle, épouse d’un médecin (Jean Sorel). Dans un rêve, elle se voit conduite par son mari dans un endroit isolé, attachée contre un arbre, fouettée par les domestiques auxquels elle est finalement livrée. Traumatisme ? Prémonition ? Fantasme qu’elle n’ose s’avouer ? La voilà pourtant qui cherche à assouvir certains désirs en se livrant, sous le nom de « Belle de jour », à la prostitution dans une maison close. Devenue une « fille » de Madame Anaïs (Geneviève Page), elle y retrouve l’ami de son mari qui lui avait parlé de la maison (Michel Piccoli), et rencontre une petite frappe (Pierre Clémenti) qui, prise de désirs jaloux, décide de s’en prendre à son époux…

Lorsque Buñuel réalise Belle de Jour, en 1967, son retour en France paraît déjà définitif. La précédente escale de son parcours, l’Espagne, s’était terminée par le scandale de Viridiana (1961). Les autorités ecclésiastiques, dressées contre sa dérision de la Cène, l’avaient finalement poussé à émigrer. La France, qui a vu ses premières œuvres surréalistes dans les années 1920, lui fournit la matière de ces nouvelles créations. Que l’on pense au Journal d’une femme de chambre (1964), où il adaptait, avec Jean-Claude Carrière, le roman d’Octave Mirbeau. Il retrouve Carrière pour mettre à l’écran Belle de Jour de Joseph Kessel, auteur reconnu, résistant et membre de l’Académie française. Remarquablement, Buñuel se confronte à une certaine culture classique française. Cela prend un sens singulier, au moment où il retrouve un ton extrêmement acerbe contre la bourgeoisie.