Bande-annonce du film.
La nouvelle année du ciné-club commence fort avec l'adaptation cinématographique du roman de William Golding, Sa Majesté des mouches. Fidèle à l'oeuvre originale, Peter Brook nous en offre une vision poignante par sa réflexion sur la société humaine et touchante par sa description des personnages mis en scène.
Durée : 92 minutes.
Noir & Blanc.
Pays : UK.
Année : 1965.
Avec : James Aubrey, Tom Chapin, Hugh Edwards.
Rapide synopsis : Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion transportant des garçons issus de la haute société anglaise, envoyés par leurs parents en Australie pendant le Blitz, s'écrase sur une île déserte. Seuls les enfants survivent. Livrés à eux-mêmes dans une nature sauvage et paradisiaque, les enfants tentent de s'organiser en reproduisant les schémas sociaux qui leur ont été inculqués. Mais leur groupe vole en éclats et laisse place à une organisation tribale, sauvage et violente bâtie autour d'un chef charismatique. La civilisation disparaît au profit d'un retour à un état proche de l'animal que les enfants les plus fragiles ou les plus raisonnables paieront de leur vie.
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Et pour résumer :
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour voir et revoir
Sa Majesté des mouches
de Peter Brook
Proposition d'analyse
De l'écrit à l'écran
Adapter un roman au cinéma est toujours une entreprise difficile. Peter Brook en a fait l'expérience pour son adaptation à l'écran de Sa Majesté des mouches de William Golding. Le roman raconte le naufrage d'un avion évacuant des écoliers anglais pendant la guerre et leur survie sur une île déserte, glissement de la civilisation vers la sauvagerie. Le vœu de Peter Brook était de réaliser un film au budget très réduit, sur le modèle de la nouvelle vague en France, condition selon lui nécessaire pour garder une grande liberté sur sa production et ainsi pouvoir saisir l'essence du roman et atteindre une forme d'universalité dans le message délivré. Selon ses propres mots, "le livre de Golding est une histoire de l'homme abrégée". Cependant, continue-t-il, "l'histoire de la réalisation du film est un condensé de l'histoire du cinéma, avec tous les pièges, tentations et déceptions qu'on rencontre aux différents stades d'une production".