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Sa Majesté des mouches de Peter Brook (mardi 7 janvier 2014, 20h30)


Bande-annonce du film.

La nouvelle année du ciné-club commence fort avec l'adaptation cinématographique du roman de William Golding, Sa Majesté des mouches. Fidèle à l'oeuvre originale, Peter Brook nous en offre une vision poignante par sa réflexion sur la société humaine et touchante par sa description des personnages mis en scène.


Durée : 92 minutes.
Noir & Blanc.
Pays : UK.
Année : 1965.
Avec : James Aubrey, Tom Chapin, Hugh Edwards.

Rapide synopsis : Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion transportant des garçons issus de la haute société anglaise, envoyés par leurs parents en Australie pendant le Blitz, s'écrase sur une île déserte. Seuls les enfants survivent. Livrés à eux-mêmes dans une nature sauvage et paradisiaque, les enfants tentent de s'organiser en reproduisant les schémas sociaux qui leur ont été inculqués. Mais leur groupe vole en éclats et laisse place à une organisation tribale, sauvage et violente bâtie autour d'un chef charismatique. La civilisation disparaît au profit d'un retour à un état proche de l'animal que les enfants les plus fragiles ou les plus raisonnables paieront de leur vie.

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Et pour résumer :

Rendez-vous le mardi 7 janvier 2014, 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour voir et revoir
Sa Majesté des mouches
de Peter Brook

Proposition d'analyse

De l'écrit à l'écran

Adapter un roman au cinéma est toujours une entreprise difficile. Peter Brook en a fait l'expérience pour son adaptation à l'écran de Sa Majesté des mouches de William Golding. Le roman raconte le naufrage d'un avion évacuant des écoliers anglais pendant la guerre et leur survie sur une île déserte, glissement de la civilisation vers la sauvagerie. Le vœu de Peter Brook était de réaliser un film au budget très réduit, sur le modèle de la nouvelle vague en France, condition selon lui nécessaire pour garder une grande liberté sur sa production et ainsi pouvoir saisir l'essence du roman et atteindre une forme d'universalité dans le message délivré. Selon ses propres mots, "le livre de Golding est une histoire de l'homme abrégée". Cependant, continue-t-il, "l'histoire de la réalisation du film est un condensé de l'histoire du cinéma, avec tous les pièges, tentations et déceptions qu'on rencontre aux différents stades d'une production".


Les Ailes du désir de Wim Wenders (mardi 17 décembre 2013, 20h30)


Bande-annonce du film.

Pour cette séance de Noël, venez (re)découvrir cette fable sur la nature humaine, la beauté de l'existence et l'amour. La séance sera suivie d'une intervention d'Alain Bergala, critique (notamment aux cahiers du cinéma) et maître de conférences honoraire à Paris III.


Durée : 128 minutes.
Noir et Blanc et Couleur.
Pays : Allemagne.
Année : 1987.
Avec : Bruno Ganz, Solveig Dommartin, Otto Sander.

Rapide synopsis : Des anges s'intéressent au monde des mortels, ils entendent tout et voient tout, même les secrets les plus intimes. Chose inouïe, l'un d'entre eux tombe amoureux. Aussitôt, il devient mortel. Un film sur le désir et sur Berlin, "lieu historique de vérité".

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Et pour résumer :

Rendez-vous le mardi 17 décembre 2013, 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour voir et revoir
Les Ailes du désir
de Wim Wenders

Proposition d'analyse

Après une série de films réalisés aux États-Unis, notamment Paris, Texas (Palme d'Or à Cannes 1984), Wim Wenders revient dans son pays natal tourner Les Ailes du désir. Le titre original, « Der Himmel über Berlin », littéralement « le ciel au-dessus de Berlin », place Berlin comme l'un des sujets centraux du film, c'est un film sur cette ville et son histoire . Il pose la question de l'appartenance. Qu'est-ce être Berlinois, et plus généralement, qu'est-ce que l'identité allemande ? Les anges recueillent des fragments d'histoire, conservés dans les mémoires des habitants. Mais l’identité allemande passe aussi par la langue.

« Als das Kind Kind war... » Le film débute par ce poème de Peter Handke (qui a également écrit une partie des dialogues, notamment ceux des anges), lui donnant d'emblée une dimension poétique. Ces mots sont à la fois écrits sur un carnet et lus en voix off. Wenders rend à la langue allemande sa dimension poétique et philosophique, elle sera durant tout le film le véhicule des sentiments et de la réflexion. La poésie apparaît également par l'image ; Wenders reçoit le Prix de la mise en scène à Cannes 1987 pour ce film. Les plans sont particulièrement travaillés, les effets de lumière et de contrastes, orchestrés par le directeur de la photographie Henri Alekan particulièrement beaux.

Chungking Express de Wong Kar-Wai (mardi 10 décembre 2013, 20h30)


Bande-annonce du film.

Qui mieux que Wong Kar-Wai en seconde partie de notre dyptique consacré au cinéma de Hong-Kong ? La séance sera suivie d'une intervention de Nashidil Rouiaï, doctorante à Paris IV, et spécialiste de l'image de la Chine à travers son cinéma.


Durée : 97 minutes.
Couleur.
Pays : Hong-Kong.
Année : 1995.
Avec : Brigitte Lin Ching-hsia, Tony Leung Chiu Wai, Faye Wong .

Rapide synopsis : L'histoire de deux flics laches par leur petite amie. Le matricule 223 qui se promet de tomber amoureux de la premiere femme qui entrera dans un bar a Chungking House ou il noie son chagrin. Le matricule 663, qui chaque soir passe au Midnight Express, un fast-food du quartier de Lan Kwai Fong, acheter a la jolie Faye une "Chef Salad" qu'il destine a sa belle, une hotesse de l'air.

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Et pour résumer :

Rendez-vous le mardi 10 décembre 2013, 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour voir et revoir
Chungking Express
de Wong Kar-Wai

Proposition d'analyse

« It just blew me away. I just absolutely adored it. (…) This film has this wonderful romantic comedy flavour to it while at the same being encapsulized in this crazy frenetic Hong-Kong world » Quentin Tarantino

 

Un accident de parcours magnifique

Chungking Express est réalisé dans des conditions bien spécifiques : perdu au milieu du montage interminable de son immense épopée, Les cendres du temps, et dans l’attente d’un nouvel équipement pour refaire le son de son film, Wong Kar Wai décide de s’offrir une pause qui lui donnera le recul nécessaire pour mener à bien son œuvre. Il est assez fascinant de noter que d’après le réalisateur, même si les décors sont radicalement différents – un film historique d’arts martiaux versus un petit film citadin contemporain - , l’intrigue est la même et les personnages sont confrontés aux mêmes problèmes. C’est ainsi que naît le projet de Chungking Express, conçu comme un petit film simple, à petit budget, tourné en deux mois avec une caméra au poing, film pour ainsi dire récréatif, et qui s’avérera être, par un énième tour du génie de Wong Kar Wai, une des plus grandes réussites de sa carrière - $7,678,549 au box-office hong-kongais - et un chef d’œuvre cinématographique. Les deux films sortirent à peu près à la même date à Hong Kong. Chungking Express était à l’origine pensé comme la première partie d’une trilogie. Finalement, le film réunit les deux premières histoires de ce triptyque originel, la troisième correspondant au scénario de Fallen Angels, qui sortira un an plus tard en 1995.